Il y a des armes que l’on voit partir avec un petit pincement au cœur. Pas parce que c’est la plus chère du stock, ni la plus rare, mais juste parce que ce petit mixte russe, avec son canon lisse en calibre 12/76 et son rayé en 7,62x54R (oui, c’est le calibre du Mosin-Nagant, mais aussi celui du SVT-40, du PSL ou du SVD…) a un parfum de couteau suisse, d’arme à tout faire.
C’est le fusil du trappeur sibérien qui sait qu’il trouvera toujours de la munition, et qu’il ne rentrera pas bredouille de sa chasse… Enfin, s’il tire juste et s’il se met du bon côté du vent! On le prend en main et l’envie vous vient de vouloir relire James Oliver Curwood, jack London, Derzou Ouzala ou Sylvain Tesson…
Il quitte bientôt l’armurerie, pour rejoindre d’autres frères russes et soviétiques chez un collectionneur heureux (du moins on l’espère).